Deux enfants
Une tarte aux pommes
Une poignée de noisettes
Des feuilles de lierre
Photographies
Deux enfants
Une tarte aux pommes
Une poignée de noisettes
Des feuilles de lierre
Souvenirs d’une séance photos qui illustre le premier album intitulé Au fil de l’Air des Itinérantes, un soir mauve à la plage.
En attendant que la scène enivre Angélique Andréaz
et Olivia Kerverdo, nous avions rendez-vous à l’hôtel
du Belvédère pour les photographies baptismales
de leur compagnie La Lie.
Tout du lieu, dans l’ocre et le bleu merveilleux de ses murs décrépis, du sentiment attirant qu’il fait naitre de liberté mêlée de nostalgie à la grande lumière de la mer, s’accordait à une attente vibrante et féconde, nourrie du temps passé, battant des espoirs
à venir. J’ai regardé les deux comédiennes en essayant de tenir
le rythme, de répondre à leurs multiples propositions, éblouie par leur très séduisants ou très nus attributs et admirative de leur foi.
Un été dans les ruines romantiques d’une ancienne batterie militaire avec vue sur la mer j’ai eu le privilège de voir Lily Brieu danser et le second privilège de voir nos photographies publiées dans la gourmande et pertinente revue Le ventre et l’oreille.
Cathy Peylan, amie photographe, m’a invitée
à partager les cimaises de Women Zone.
Women Zone est la recherche photographique, ontologique de cette zone la plus intime
où se penser, se réfléchir, se reprendre, se réapproprier ou se donner, se mettre à nuEs, s’éprouver et se rêver, laissant le plus libre advenir.
Je me souviens de Mécistée enfant à la grâce d’infante dont l’intranquillité retenue, affleurante suspendait
le temps. Elle est à présent artiste, attrapeuse de rêves qu’elle insuffle parfois aux photographes.
Il ne se passe pas une séance de photographie avec les Naïades sans un souffle de magie.
Leurs voix mêlées m’ont entourée, résonnant du lit profond de la rivière jusqu’à l’ouverture du ciel.
Et quand elles se sont tues, ne laissant
que la nature à percevoir, son rythme silencieux et quelques frémissements de feuilles, une jeune hippie blonde et intemporelle les remercia, avec une sincère sérénité, de leur « présence » qui est en effet belle et intense.
Trois voix. Trois musiciennes. Trois âmes qui incantent les esprits de la nature et incarnent une nouvelle féminité sacrée.
A l’automne,
j’ai été invitée au château à l’heure du thé par trois jeunes aventurières.
Elles préparaient leur prochain départ vers des terres lointaines, imaginaires et toujours musicales. Je me suis hâtée de faire leur portrait avant la pluie et leur envol a capella.
Je me suis réveillée de la réalité quand j’ai rencontré Fantôme, l’unique « aux yeux de fougères » puis j’ai simplement fermé les miens pour l’écouter chanter.