Rosarum Corpus

Perdendosi

Les richesses d’un lieu et ses contraintes m’offrent l’espace où observer « l’apparition comme objet naturel » du corps de mes modèles. C’est à Alberto Moravia que j’emprunte ces mots dans le portrait qu’il fait de la jeune Claudia Cardinale.
A son exemple, je m’attache très précisément aux particularités physiques, cherchant comment elles se perçoivent et se comprennent entre elles, comment elles font un corps, singulier, vivant.

Le Coudrier

Et comment ces corps appartenant à des êtres tout aussi singuliers se meuvent-ils? (et ce qu’ils font mouvoir..) Lorsque livrés à la nature, comment parviennent-ils, et jusqu’à quel point, à se dévêtir de la culture, du monde et du temps?
Quelles propositions contient l’offre au regard du photographe de sa propre nudité, sous la protection d’une posture ou d’une gestuelle?
Et qui se risquera à oublier le contrôle de soi-même et de son corps?
Un dialogue s’instaure entre elles et moi, d’acceptation mutuelle et de recherche, comme pour une danse.